PATANJALI : PERSONNAGE MYTHIQUE DE L’INDE ANCIENNE.
A une époque très troublée, la légende raconte qu’il a fait trois dons aux hommes.
Un traité pour se soigner : L’AYURVEDA
Un traité pour mieux communiquer : LA GRAMMAIRE SANSKRIT
Un traité pour moins souffrir : LES SUTRAS
Un texte d’une extrême concision constitué de 195 phrases sans verbe, ni mot lien. Tellement concises qu’elles en deviennent inintelligibles sans le commentaire d’experts. C’est, cette concision qui leur permet d’être toujours d’actualité au 21e siècle.
Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce texte ne parle pas de postures ! Il parle du fonctionnement du mental. Vous savez, cette partie invisible de nous-même, qui fait souvent tellement mal. C’était déjà comme cela à l’époque de Patanjali. Les conseils proposés, en ces temps très reculés, sont toujours utilisables aujourd’hui.
Dans ce document le yoga se décline en deux ou trois ou huit conseils.
LE YOGA DE L’ACTION : trois conseils
- La purification ou l’ascèse
Tous ces termes font appel à la volonté.
Oui le yoga ce n’est pas uniquement sur un tapis pour se relaxer.
Je prends conscience que je ne suis pas satisfait de moi, de ma vie. Je suis en souffrance plus ou moins forte, douloureuse. Je vis un mal être.
Ce conseil correspond à une mise en action. Je décide de faire quelque chose.
Le terme sanskrit tapas est de la même racine que cuire chauffer. Certains y voient un lien avec l’alimentation.
Pour changer il faut d’abord se mettre en mouvement. Cesser de se présenter, se sentir une victime. Ensuite on pourra présenter ses attentes en terme de solution et non en terme de problème. Tous les «oui mais », oui mais je n’ai pas assez de force, d’argent, de connaissance, etc. même si je ne sais pas trop bien qu’elle pourrait être une bonne solution.
- L’étude de soi ou quête intérieure
Changer à coup de volonté, comme le terme ascèse laisserait supposer n’est pas nécessaire une bonne tactique. Les sutras préconisent aussi des attitudes plus souples, comme changer son environnement supprimer les tentations. La connaissance de soi limite les excès de volontarisme.
L’étude de soi est aussi une forme d’évaluation des résultats obtenus et des transformations déjà intervenues.
Traditionnellement ce conseil était l’étude des textes sacrés de l’Inde. A notre époque et en Occident, on voit plutôt des livres de développements personnels, des données physiologiques, bien choisis même si les textes des grands penseurs occidentaux ne sont pas exclus.
- L’abandon au suprême
On peut remplacer suprême par force.
Abandonner quoi ?
Abandonner le superflu. Ce que nous trainons avec nous et qui nous encombre. Tout ce qui nous empêche d’aller vers un essentiel.
Les résultats obtenus par nos efforts et pratiques, faire de la place pour d’autres objectifs et découvertes.
Ce conseil incline aussi vers une forme de guidance. Un abandon d’attente, de désirs, retrouver le lien avec notre profondeur, vivre synchronicité, intuition, état de grande justesse. Vivre des allégements de plus en plus profonds.
Conclusion
Le décor est planté. On parle de purification, d’alimentation, d’ascèse, d’étude, de volonté, puis d’abandon du superflus, idée, pensée, comportement, du résultat de mes efforts, de mes réussites en les offrant par exemple à… une force supérieure. Et faire de la place pour un nouveau processus et encore des changements. C’est un processus qui n’est jamais fini.
On abouti à des résultats positifs qui se fondent progressivement à sa vie puis on continue avec un nouveau besoin, résultat d’un manque, d’une gène.
Jusqu’où continue-t-on ? Jusqu’à la mort. On peut vivre en yoga cette démarche peut devenir une habitude de vie.

